Altréa fût complètement chamboulée par cette missive s'en voulant de ne pas avoir pût arrêter Hulrick à temps. Sur son palier, se présente Kaliga en personne ainsi un executeur d'apparence plus austère, mais qui laisse entrevoir tout de meme des compétance marciale prononcé. Kaliga le sourire aux lèvre lui présente son inspecteur, qui n'est rien d'autre qu'un membre d'élite de la garde de Kaliga.

Celui-ci s'en va laissant Altréa seule (quoi que...) avec son triste destin.

EDIT: suite a une precision rp... Kaliga n'est plus de ce monde, donc ce sera le successeur de Kaliga ayant récupéré ses notes de recherches et sa garde personnelle. Voila voila

Krilith, qui était tranquillement en train de faire une sieste dans sa chambre miteuse, entendit quelqu'un frapper avec insistance à sa porte. Après quelques secondes, elle se réveilla difficilement, se trainant hors de son lit, puis elle cria vaseusement :

Krilith : Ouais ! ça va ! ça va ! ...j'arrive ! y'a pas le feu !

Une fois son cerveau dans un état moins comateux, elle pensa :

Oh mais; attends...si ça se trouve...c'est peut-être Asmodius ! OWI !

Elle s'approcha de la porte à pas de loup, puis prit quelques secondes pour se refaire une beauté. La personne continuait de frapper à la porte, avec moins de force qu'auparavant. Il était difficile d'entendre ce qu'elle disait, mais il était clair qu'il s'agissait d'une voix masculine.

Bon sang, mais c'est qu'il est pressé de me revoir dis donc !

Elle se retint de glousser, conservant tout de même un sourire aux lèvres, puis elle jeta un coup d'oeil par le judas. Un Inspecteur de la Cour de l'Ombre se tenait droit comme un i devant sa porte, les bras le long du corps et les mains croisées devant lui tenant un porte-document. C'était un Asmodien dans la force de l'âge au port altier, de silhouette élancée et charpentée. Deux légères cicatrices ornaient son visage : une droite qui passait depuis son sourcil gauche jusque vers le bas de sa joue, et une sur sa lèvre inférieure, en bas à droite.



(N.b : imaginez le avec une couleur de peau moins Ely avec la tenue qui va avec, et le tour est joué. Son visage est un mélange des deux présentés)

Krilith se décomposa et marmonna :

Putain, c'est quoi CA !? j'ai rien fait cette fois...

Elle grimaça et poussa un long soupir d'exaspération, ses mains posées sur ses hanches, son regard fuyant s'arrêtant par moments sur la poignée de sa porte.

Je l'ouvre...je l'ouvre pas...je l'ouvre...je l'ouvre pas...

Elle hésita quelques instants, puis elle finit par ouvrir parce que mine de rien... :

Si je l'ouvre pas maintenant, il va encore plus me faire chier... *soupire*

Elle empoigna de sa main gauche l'encadrure de la porte, sa main droite reposée sur sa hanche et l'une de ses jambes croisées. L'Inspecteur de l'Ombre s'avança promptement vers elle, la tête haute, fier et confiant. Il dit de sa voix autoritaire et tonnante :

Hieronymus Lex : Ah, vous ouvrez ENFIN ! Je suis surpris que le Général aie des membres aussi peu réactifs, enfin...je me présente : Hiéronymus Lex, Inspecteur à la Cour de l'Ombre *met en avant son insigne* j'ai le devoir de vous surveiller jusqu'à nouvel ordre.

Krilith ne bougea pas, si on excepte le fait qu'elle haussa lentement un sourcil interrogateur. Son visage habituellement si chaleureux paraissait froid, tout autant que la mer gelée bordant ses pupilles. Bien qu'il ne fusse pas surpris de la réaction de la jeune femme, son allure le perturbait, surtout son décolleté un peu trop plongeant...et généreux.

Ce visage...ce corps...ce décolleté...c'est...c'est indécent......Non mais à quoi je pense là !!??
Bonjour, monsieur Hiérony...muche donc ? En quel honneur vous avez le droit de me déranger là ? et d'ailleurs, j'ai des yeux vous savez...les mêmes qui vous servent à me reluquer comme un Porgus.

Hiéronymus se ressaisit, surpris et piqué par la provocation de Krilith. Son honneur de mâle, d'homme exemplaire, enfin bref...on s'en fout ! il s'emporta :

Comment osez vous ! Je suis sûr que vous avez fait exprès d'écorcher mon nom avec votre langue de serpent...
Hein ? mais non !
Ne jouez pas à ce petit jeu avec moi ! *ajouta t-il sèchement* N'osez même pas vous imaginer qu'un cul terreux tel que vous puisse m'intéresser. C'est déjà assez surprenant qu'on vous aie donné droit à un appartement...enfin, là n'est pas la ques-

Krilith le coupa et plongea son regard menaçant dans le sien :

Ecoutez moi bien monsieur l'Inspecteur...déjà j'en ai rien à foutre de vous, donc vous allez vous calmer de suite. Ensuite, je suis CHEZ MOI et VOUS venez m'insulter et vous comporter de manière agressive devant MA PAILLASSE. Enfin , si vous avez ne serait ce une once de BIEN-VIVRE, arrêtez de vous exciter et expliquez moi plutôt pourquoi vous êtes ici.

Ils se défièrent du regard quelques secondes puis relâchèrent tous deux la pression. Hiéronymus reprit sur un ton sec :

Hmph ! Tenez votre langue, sinon elle risque de vous coûter cher. Je ne tolèrerai pas un affront de plus de votre part.

Krilith le fixa d'un regard noir, le sien retombant malencontreusement sur sa poitrine. Il déglutit, râclant sa gorge pour se donner une contenance, puis il ajouta :

Qu'est ce que vous attendez ? vous n'allez pas me faire croire que vous allez passer votre journée sur le pas de votre porte...
C'est MON appartement, c'est privé. Vous entendez ? PRIVE.
Vous osez vous opposer à la loi !?
Moi non, vous par contre vous hésitez pas à violer ma vie privée *marmonnant* si ce n'est plus...
JE fais partie de la Cour de l'Ombre et vous non. Vos arguments ne m'intéressent pas. Les ordres sont les ordres. Je dois vous surveiller, je le fais, et ce, même si ça implique de rester chez vous. Vous n'avez pas à discuter, laissez moi passer.

Après quelques instants, Krilith s'écarta à contre-coeur, laissant donc Hiéronymus entrer dans l'appartement. Elle chuchota :

Bon sang, mais dans quelle merde j'ai encore été mise...
Et ce n'est pas bien-vivre, mais savoir-vivre...
Mais ta gueule bon sang, putain de princesse...

Krilith poussa un long soupir d'exaspération et eut beaucoup de mal à se retenir de claquer la porte. Elle rejoignit assez vite Hiéronymus qui s'était installé sur l'un des tabourets. Il observait de son regard inquisiteur la pièce qui ne ressemblait pas à grand-chose et qui au final paraissait bien vide. D'un ton légèrement méprisant, il dit :

Hmph, au moins je ne risque pas d'être déçu par la décoration...
Vous vous attendiez à quoi ? un palais ?
Non, je ne fais que constater.
C'est ça...bon vous allez enfin m'expliquer ce qui vous a amené là ?
Vous ne me proposez même pas à boire ? c'est révoltant...
Hé, vous êtes chez moi, pas à l'hôtel, alors juste comme ça, je vous conseille d'arrêter de vous plaindre, sinon vous allez y passer la nuit et moi j'espère bien dormir. Bon, allez y, je vous écoute...

SUITE DE L'HISTOIRE

Vous vous moquez de moi ? on vous a déjà envoyé un courrier hier !
Hier ? ah ben normal que j'aie rien reçu. J'étais en mission, je suis rentrée, j'étais crevée, j'ai dormi, et vous voilà.
Hmm hmmm...et quel genre de mission était ce ?
J'étudiais les propriétés des plantes d'Asmodae afin de préparer des potions.
Des potions de quoi ?

Hiéronymus était déjà en train de faire son travail, et Krilith l'avait bien compris. Elle fronça les sourcils et plissa les yeux.

Des potions de soin. *mentit-elle*
Vous êtes alchimiste ?
Oui, j'ai étudié l'alchimie, et oui, j'ai mon certificat.
Montrez le moi.

Krilith roula des yeux et se leva. Elle apporta le certificat d'alchimie à Hiéronymus et se tint debout face à lui, bras et jambes croisées, le fixant de son regard désapprobateur. Il sortit un monocle et lut avec attention chaque phrase, chaque mot, chaque lettre, même les écrits en minuscule.

Hmm hmmm...c'est un authentique...tout m'a l'air en ordre...c'est bon.

Il tendit le certificat vers Krilith, celle-ci lui arrachant de la main et le fusillant du regard avant d'aller le ranger. Hiéronymus eut un temps d'arrêt sur ses fesses puis il secoua sa tête, reprenant son air fier et grave.

Bon, vous arrêtez de tourner autour du pot et vous m'expliquez...?
Hier soir, des membres du Cercle d'Azphel ont provoqué le désordre dans la Taverne d'Apellbine, en particulier une certaine Altréa Ombrelune *Krilith garda son sang-froid à la mention de ce nom* qui aurait menacé Dame Avonamor. Le Cercle d'Azphel est donc placé sous la surveillance de la Cour de l'Ombre, et ce, jusqu'à nouvel ordre.
D'accooord...et c'est qui cette Dame Amonovar ?
Dame AVONAMOR. Vous le faites exprès ou quoi !? *soupire* La fille du juge de l'Ombre Khrughelmir.
Tss...*dit dans un soupir* pourquoi ça me surprend pas ? tous les mêmes ces bourges et ces hauts-gradés, à être au dessus des lois...
Pardon ? *dit-il en fronçant les sourcils*
Juste que ça m'a l'air trop facile votre histoire. Vous me dites que le Cercle d'Azphel a agressé Dame Amo...Avo, bref cette femme, sans raison, sans pourquoi ni comment, donc bon...

Pour la première fois depuis le début de leur rencontre, Hiéronymus sembla interloqué. Krilith n'avait pas tort, il le savait, mais son obéissance et sa loyauté aveugle reprirent rapidement le dessus. Néanmoins, au vu de son honnêteté, il ressentit un peu plus de respect pour elle. Krilith brisa sa réflexion en disant :

Je vois, vous êtes obéissant à votre supérieur hein, même si vous savez pas tout...ouais...je comprends...

Elle se releva, sous le regard troublé de Hiéronymus, puis elle dit :

Bon, puisque vous en avez pour longtemps...je vous fais un thé ?

Loydraken accoudé au comptoir de l'Apellbine comme à son habitude vois un étrange homme entrer dans la taverne, l'homme s’approche ...

Monsieur Drakenguard?

Loydraken se retourne d'un air détaché

Lui même, que me vaut l'honneur de votre présence?
Je suis Inspecteur de la cour de l'ombre, je suis mandaté pour vous surveiller

Il sortit un parchemin, le dressa face au clerc

Pardon ? Je n'ai plus l'age ni le temps d’être surveillé mon brave, cela dit je comprend que vous faite votre travail [...] Et bien écoutez faite mon brave je n'ai rien à cacher, vous avez de la chance, j'allais justement rendre visites à mes collègues de la croisade sanglante

Loydraken se lève et s'en va suivit de l'inspecteur qui au passage prend des notes

*Dans un manoir du District de Vanahal, une journée comme les autres...ou presque*

Sefarian était assis sur un canapé faisant face à la cheminée, la mine attristée et le regard perdu . La douce chaleur du feu dansant contrastait avec le froid régnant dans le salon, où tout n'était que silence et immobilité.
Les souvenirs s'envolaient, les uns après les autres, les vents de son esprit lui soufflant les échos de ces voix qui autrefois lui furent si chères.

Puis il n'en resta qu'un.

Sefarian : Si seulement...

Le feu s'éteignit en même temps que ce dernier souvenir, ne lui laissant que des cendres. Le luxe et le pouvoir avaient beau l'inonder, il ne sentait que ses larmes couler. Les souvenirs avaient disparu, les voix s'étaient tus. Il n'y avait plus rien. Il était...seul.



Niels : Monsieur, voici votre thé.

Sefarian était tellement pris qu'il fut presque surpris d'entendre le majordome du manoir. Il reprit contenance puis répondit :

Merci Niels.
Oh...le feu est éteint. Souhaitez vous que je le rallume Monsieur ?
Oui.

Sefarian respira la tasse de thé que lui avait servi Niels, qui à présent était affairé à rallumer le feu.

Qu'avez vous préparé cette fois, Niels ? *dit-il en commençant à porter la tasse à ses lèvres*

Niels répondit de son flegme légendaire :

Un thé au Kirka et au caramel. Pour créer ce thé si délicat, les Mumus doivent cueillir des Kirka jusqu'à la fin de la semaine, puis s'ensuit un triage rigoureux où seules les plus brillantes sont conservées. Elle sont ensuite finement découpées avec une lame bénie au préalable par la Grande prêtresse de leur village qui aura préparé l'eau sacrée un soir de pleine lune en dansant autour d'un feu où doit impérativement cuire un rôti de Porgus fourré au Kirka. Et enfin, une fois que la Kirka est prête, ils l'enrobent d'un caramel fait de sucre, d'eau, un nuage de crème au beurre, ainsi qu'une petite touche d'Odella et de Ginseng...

Ayant fini son travail, il se rapprocha de Sefarian, qui s'était arrêté dans son élan pour écouter son récit abracadabrant. Il le regardait en haussant un sourcil, incrédule. Niels l'observait, impassible, et ajouta :

Je plaisantais, Monsieur.

Sefarian trouvait le récit si mauvais, et la dernière réponse si ridicule, que ça lui arracha un bref pouffement suivi d'un léger sourire amusé. Niels ne manqua pas de le remarquer et lui adressa un bref instant un sourire qui aurait pu être imperceptible s'il n'avait pas toujours cet air aussi stoïque.

N'oubliez pas Monsieur, c'est aujourd'hui.
Oh, pitié Niels, ne m'en parlez pas... *implora t-il, presque boudeur à l'idée de ce qu'il allait avoir*
C'est vous Monsieur qui avez insisté pour vous le rappeler.
Je sais mais...argh, j'ai tant à faire, et je dois aussi penser à moi. Je dois protéger mon équilibre.
C'est tout à votre honneur, Monsieur.
Apportez moi le courrier.
J'allais le dire...ahem, enfin le faire je veux dire.

Niels partit, tandis que Sefarian savourait son thé. Il savait qu'après ça, la journée allait être longue.

Monsieur ?
Oui ?
Voilà votre courrier.
Merci.

Niels se tenait juste à côté de lui, droit comme un i, prêt à obéir. Les quelques servantes restantes du manoir s'activaient à faire le ménage et jetaient par moments des coups d'oeil curieux ou admiratifs dans leur direction.

Sefarian lut silencieusement toutes les lettres et les répartit en tas séparés sur la table basse.

Alors, des invitations...de nouvelles propositions...des publicités...
Monsieur est toujours aussi apprécié.

Sefarian soupira.

Malheureusement...
Et Monsieur est toujours aussi enthousiaste.
Niels, je n'ai vraiment pas le temps pour toutes ces mondanités ! Ma famille doit être vengée, le Cercle d'Azphel a besoin de mon aide plus que jamais, et le Prieuré de Marchutan aussi. Et pour tout ça, je dois être prêt, mais... *soupire* pardonnez moi.
Ce n'est rien Monsieur. Je comprends parfaitement votre frustration. Permettez moi de vous resservir une tasse de thé.

Pendant ce temps, dans le District de Vanahal, outre les nobles en promenade, on pouvait voir trois personnes s'avancer vers le Manoir des Vael...

La femme d'allure légèrement carrée en armure de mailles noire, visiblement de la Cour de l'Ombre, s'appelait Lin. Ses cheveux étaient parfaitement lisses, avec une coupe au carré et une frange droite. Ses fins yeux noirs ornés de longs cils étaient perçants. Malgré ses traits sévères et sa froideur, il se dégageait un étrange charme d'elle et un parfum envoûtant. Sa voix rauque semblait déchirer le silence. Elle inspirait force et respect.

Lin : Je vous l'ai déjà dit Grande Prêtresse : la Cour de l'Ombre m'a donné pour ordre officiel de surveiller Messire Vael. Quant aux raisons, elle ne vous regardent pas.

Elthina : Sefarian n'est pas sous votre responsabilité mais sous la mienne, alors oui, ça me regarde. Et en aucun cas il n'a de comptes à vous rendre.

Celle qui venait de répondre était la Grande Prêtresse Elthina, vénérable Daeva du Prieuré de Marchutan. C'est elle qui avait remis Sefarian sur le droit chemin. Bien que ça n'aie pas toujours été parfait entre eux, avec le temps ils avaient développé une relation proche de celle d'une mère et d'un fils. Il n'était donc pas surprenant qu'elle défende bec et ongles son protégé. Sa chevelure argentée était coiffée en chignon, et son visage, marqué par ses longues années de vie humaine, lui donnait un air sérieux qui contrastait avec son regard doux. Elle était moins grande que Lin, mais tout aussi imposante à sa manière. Sa voix calme et posée était agréable à écouter, peu importe l'émotion qui l'animait.



J'ai en plus choisi moi-même une personne pour le surveiller.

Elthina regarda brièvement la jeune femme qui marchait à sa droite. Si elle n'avait pas eu ses attributs d'Asmodienne, on l'aurait prise pour une Elyséenne. Sa chevelure blonde et ondulée tombait jusqu'au bas de son dos, son regard était d'un bleu un peu trop clair, et sa peau d'une blancheur lunaire. Son visage était doux à un point où on lui donnerait le bon Aion sans confession. On ne la remarquait donc pas pour son allure gracile. Elle portait une tenue tout aussi simple qu'Elthina, mis à part qu'elle avait une capuche qui la cachait des regards des passants.

Et d'ailleurs, je peux savoir de qui il s'agit ?
Caëlindë. *dit-elle discrètement*

Lin sembla surprise.

Caëlindë !? LA Caëlindë ?

Caëlindë regarda Lin un bref instant puis baissa presque aussitôt la tête. Les regards de quelques passants se tournèrent vers leur groupe, semblant espérer quelque chose, et ne trouvant rien de spécial, continuaient leur marche. Elthina lui intima de baisser le ton.

Oui, évitez de dire son nom trop fort je vous prie, surtout ici.

Lin rougit légèrement et reprit après une pause.

Ca ne change pas le fait qu'il est de mon devoir de surveiller de Messire Vael. De plus, je ne suis pas sûre que Ca...enfin qu'elle soit vraiment apte à le surveiller. Il s'agit d'une affaire judiciaire...
Vous sous-estimez mes choix ?
Loin de moi l'idée de vous offenser Grande Prêtresse, je voulais simplement vous faire comprendre que j'étais plus appropriée.

Caëlindë baissa un peu plus la tête et murmura.

Caëlindë : Elle a peut-être raison après tout...
Ooh, vous êtes aussi raisonnable ? C'est appréciable. J'en profite d'ailleurs pour vous dire que j'aime beaucoup ce que vous faites.

Lin sourit discrètement, rougissant un peu. Caëlindë ne répondit pas, et Elthina continua :

Ne dis pas ça *à Caëlindë* tu es tout à fait capable. Et de toute manière, je suis sûre que Sefarian est innocent.
Je connais la réputation de Messire Vael, mais je ne dérogerai pas à mes ordres.

Et c'est ainsi qu'elles arrivèrent devant le manoir des Vael et qu'elles frappèrent à la porte.
Sefarian était affairé dans son bureau, les servantes continuaient leur travail, et Niels s'approcha pour ouvrir la porte. Les deux femmes frappaient la porte avec insistance.

Salutations mesdames, Messire Vael est ac...

Il fut coupé par la discorde entre les deux femmes, Caëlindë restant en retrait.

Ne vous opposez pas à la loi.
Nous sommes tout aussi légitimes que vous pour cette surveillance.
Il est inutile d'insister.
AHEM ! *les deux femmes s'arrêtèrent, un petit blanc s'installant* Permettez moi de vous présenter cette merveilleuse sonnette en or conçue exclusivement pour signaler sa présence *il tira sur la corde à l'entrée, ce qui fit tinter les clochettes. Caëlindë leva les yeux, appréciant le son de celles-ci*

Il y eut un silence gêné, puis le majordome lâcha un sourire en s'inclinant.

Grande Prêtresse Elthina, Dame Caëlindë, et Dame Lin, je vous souhaite la bienvenue dans le manoir des Vael. Entrez je vous prie...

Il se décala pour laisser passer les trois femmes, puis referma la porte. La présence de Niels avait calmé leur différend...pour le moment.

Suivez moi je vous prie.

Il les invita à s'installer dans le salon où tout avait été prévu : thé, eau, gâteaux, fruits, et autres...rien n'avait été oublié. Niels frappa dans ses mains, et une servante approcha pour s'occuper de servir les trois femmes.

Je vais prévenir Messire Vael de votre arrivée. Veuillez patienter.

Sefarian était on ne peut plus concentré, et entendit les coups à sa porte.

Entrez.
Monsieur.
Oui ?
Des femmes se crêpent le chignon pour arracher votre vertu.

Il releva rapidement la tête, sortant de ses papiers, et lui adressa un air surpris, haussant un sourcil.

Quoi !?
Je plaisantais, Monsieur *Sefarian soupira discrètement* Dame Lin est arrivée, ainsi que la Grande Prêtresse Elthina, et Dame Caëlindë.
Caëlindë ? pourquoi est-elle ici ? *dit-il tout en se levant et en arrangeant sa tenue*
Vous n'aurez qu'à lui demander par vous même.

Ils descendirent en direction du salon, et on entendait déjà la dispute entre Lin et Elthina résonner dans la pièce. Dès qu'ils furent en bas, elles cessèrent et se levèrent pour saluer de manière appropriée Sefarian, et lui de même. Sefarian adressa un sourire sincère à Caëlindë qui semblait admirer le manoir comme si elle ne l'avait jamais vu, ce qui n'était pas le cas. La tragédie qui s'y était déroulée n'avait en rien enlevé à la beauté du lieu. Il s'installa sur le canapé central, Elthina et Caëlindë étant installées sur le canapé de gauche et Lin étant installée sur le canapé de droite.

Bien, que me vaut le plaisir de votre visite ?

Elthina et Lin commencèrent en même temps.

Messire Vael, comme vous le savez sûrement, la Cour de l'Ombre m'a envoyé vous surveiller jusqu'à nouvel ordre...
J'ai appris dans une lettre de la Cour de l'Ombre que le Cercle d'Azphel avait eu un problème dans la Taverne d'Apellbine...

Elles se fusillèrent du regard, ce que Sefarian remarqua assez vite. Il esquissa un sourire gêné et ajouta :

Calmez vous je vous prie.
Une autre tasse de thé peut-être ?

Le silence s'installa à nouveau, et seule Caëlindë acquiesça timidement pour une autre tasse de thé. Elles parlèrent tour à tour, puis Sefarian dit :

Elthina, je suis touché par votre inquiétude, mais je pense que la présence de Dame Lin sera suffisante. D'autres personnes ont besoin de vous.
Mon garçon, je le sais bien, et c'est pourquoi j'ai demandé à Caëlindë de rester avec toi.

Caëlindë regarda vaguement vers Sefarian.

Oh, alors c'est pour ça qu'elle vous accompagne.
Il n'y a pas besoin d'en discuter plus longtemps : Messire Vael a dit ce qu'il en pensait.
Dame Lin, laissez moi finir s'il vous plait...

Lin se tut.

Elthina, vous êtes sûre que c'est nécessaire ?
Je préfère. *dit-elle d'un air entendu à Sefarian*
Soit, dans ce cas, restez toutes les deux avec moi. *répondit-il en souriant*
Un peu de gâteau peut-être ?

Les deux femmes se regardèrent, hésitantes, et acquiescèrent comme à contrecoeur.

Le jeune exécuteur de l'Ombre portait à son bras un petit sac de toile, entre gris et jaune. Il semblait écrire quelques boniments sur un petit carnet aux pages de même couleur que le sac.

Il portait un grand col noir, orné de dessins gris pâles, autour duquel s'élevait un second col, blanc celui-ci, qui venait s'appuyer en fausse-braie sur le premier. Ses mains usées, mais habiles et précises dans leur mouvement, rappelaient vaguement celles d'un vieux robinetier.

J'étais là depuis au moins une heure, à regarder la flamme de la bougie et il me semblait qu'il allait s'endormir. Mais de sa main droite, il ne cessait de lutter contre le sommeil, tabulant sans arrêt sur la table basse devant lui.

J'avais longtemps pensé avec Lui, il s'était demandé de quel droit l'Ombre pouvait troubler ainsi ma vérécondie, je n'avais su lui répondre. Mais Il m'avait prévenu, en aucun cas je ne devais m'écrouir.